Retour

Chaque kilowattheure compte! La photovoltaïque offre les techniques les plus accessibles.

07.02.2023 | Helion

«Chaque kilowattheure compte», telle est la revendication d’une nouvelle initiative populaire. Et c’est exact! La transition énergétique fait appel à toutes les énergies renouvelables. Et le photovoltaïque en fournit de loin la plus grande part, et au coût le plus abordable, tout en étant largement accepté par la population.

On a récemment pu lire dans le Tages-Anzeiger qu’une initiative populaire visant à inscrire le développement des énergies renouvelables comme objectif prioritaire dans la Constitution était prévue. Cette initiative a pris naissance face aux procédures d’autorisation infiniment longues et complexes pour les installations éoliennes ou les projets hydroélectriques. C’est à juste titre que les initiateurs écrivent que «chaque kilowattheure compte» pour la transition énergétique. Je soutiens ces revendications. Nous pouvons encore exploiter deux à trois TWh d’énergie hydraulique et même un peu plus d’énergie éolienne. Ce sont de précieux kilowattheures dont nous aurons besoin à l’avenir pour la transition énergétique.

En ce qui concerne le potentiel de l’énergie solaire, nous nous situons dans un autre ordre de grandeur. Là, nous ne parlons plus de gagner quelques TWh mais d’en multiplier le volume. A l’horizon 2050, nous serons en effet capables de produire jusqu’à 50 TWh d’électricité et davantage. Nous pouvons rapidement réaliser des projets allant de petites installations sur les toits de maisons individuelles aux installations à l’échelle du mégawatt sur les constructions professionnelles. Le solaire est bien accueilli par la population et suscite peu d’opposition. Les plus grandes difficultés résident dans la bureaucratie et la mise sur pied d’un modèle de financement fiable tel que l’envisage enfin le Conseil des états avec la prime de marché flottante pour les grandes installations. Certes, il est plus exigeant de vouloir construire sur des infrastructures existantes ou d’exploiter des surfaces libres. Toutefois, ces deux points ne sont pas insurmontables. De simples adaptations de la loi sur l’aménagement du territoire suffisent. Ces types d’installations entrent principalement en ligne de compte pour augmenter la production d’électricité en hiver. Là aussi, nous précisons volontiers que les installations photovoltaïques du plateau central fournissent un tiers d’électricité de plus même en hiver, et ce à un coût nettement plus abordable que les centrales électriques de l’espace alpin.

Les médias se plaisent à évoquer les problèmes liés à l’expansion des énergies renouvelables. Ils sont réels et le photovoltaïque ne fait pas exception. Par contre, nous savons comment les résoudre, par le biais des solutions résumées dans le plan en onze points de Swissolar. C’est pourquoi je lance volontiers un appel aux politiques, ainsi qu’aux réactions du Tages-Anzeiger et à d’autres médias, en les invitant à se concentrer davantage sur les importants potentiels du photovoltaïque, aisés et rapides à mettre en œuvre, de surplus à moindre coûts – car largement acceptés au sein de la population. Mettons à profit les techniques les plus accessibles et nous serons ainsi en mesure d’aller facilement plus loin dans la transition écologique, en vue de la faire vraiment décoller.

>